dimanche 8 juin 2014

Vitaminé

Petit short bloomer aux couleurs vitaminés facile et rapide à coudre (commencé hier soir, fini ce matin).
Modèle D du livre Girls style book ( n° 57 pour les JCA), taille 130.

De jolies petites
fronces
sur le côté de la jambe.


Ne manque plus que le soleil !
Et comme il me reste un petit morceau je penses faire le haut coordonné, ou des appliqués sur des t-shirts. A voir...
A bientôt...





mercredi 4 juin 2014

Maman

Février 1948, 4 ans
Aujourd'hui, samedi 10 mai, maman est partie.
J'ai su dès le début qu'il n'y aurait pas de lutte, le cancer était bien trop avancé. Et la contradiction est là, la connaissance de la gravité de son état ne m'a pas empêchée de ne pas croire à sa mort. J'étais pourtant présente. Maman pour mon premier cri, moi pour son dernier souffle.
La douleur est vive, physique, l'abattement encore plus grand me fait souffrir moralement et physiquement.

Alors je peux tenter de me rassurer ; sans symptômes, sans maladies chroniques, elle a pu vivre normalement jusqu'au mois de mars où tout a commencé. Oui mais... maman n'est plus.
Je peux aussi me dire qu'elle est partie rejoindre papa. Foutaises ! Il n'y a pas d'ailleurs. Un jour on respire, le lendemain nous ne sommes plus. C'est la vie, douleur comprise et ne pas accepter cette dure réalité c'est refuser de vivre.

Je me sens orpheline à 38 ans.
Je la vois partout, tout ce que je fais me ramène à elle : n'est-ce pas elle qui m'a appris à tricoter, à crocheter aussi et j'ai plus appris à coudre en la regardant elle-même coudre que derrière ma propre machine. Maman cuisinait beaucoup, elle aimait régaler son entourage de ses bons petits plats, m'a donné le goût des bonnes choses. Elle m'a tellement appris...
Quand on s'étonne que maman n'était pas essoufflée malgré le cancer du poumon j'ai envie de hurler ! Maman n'avait pas le permis, marchait plus vite que n'importe quel ado boutonneux, faisait de la gym, s'investissait dans plusieurs associations, devait passer ses prochaines vacances en Corse... et NON elle n'était pas essoufflée... Elle avait encore tant de choses à vivre.

Est-ce que le fait que ma fille ne connaîtra pas sa mamie me fait mal ? Oui. Mais j'espère lui apprendre autant de choses que ce que ma maman m'a appris. Et la première de ces choses est : qu'est-ce qu'une maman ? Ces deux syllabes qui raisonnent au coeur : MA MAN.

Mars 2009
J'écris ces mots avec du recul, la colère s'estompe, l'angoisse de la perte peu à peu aussi s'éloigne et en cas de blues je pleure sous la douche, ça se voit moins.
Je n'étais pas seule non plus, ma soeur était avec moi à son chevet du début à la fin.
Je t'embrasse très fort Véro. On ne l'oubliera pas. Jamais.